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Investissements : rétrospective 2024

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Les cours des actions américaines ont continué à grimper. Malgré les troubles géopolitiques mondiaux, le marché boursier a connu peu de tensions en 2024. L’inflation est restée stable, bien qu’à un niveau un peu trop élevé.

1. Les États-Unis face au reste du monde

Source : msci.com – Price index (EUR) – 27/12/2024

Comme l’année dernière, les actions américaines ont distancé le reste du monde, avec une hausse de plus de 27%. Ce résultat s’explique principalement par les excellentes performances des entreprises technologiques, qui ont profité de l’essor de l’intelligence artificielle (voir graphique 2). Grâce au dollar fort, les investisseurs en euros ont même obtenu un rendement de 33%. En août, l’Europe et les marchés émergents parvenaient encore à garder le rythme, avant de devoir rendre les armes face aux marchés américains. En euros, l’Europe termine 2024 à +5,7%, et les marchés émergents (hors Chine) à +8%. 

Cette année, la Chine a été le mouton noir. Le 24 septembre, le gouvernement a annoncé une série de mesures économiques visant à stimuler les dépenses de consommation et à redynamiser le secteur immobilier. Elles ciblaient spécifiquement le marché d’actions, et ont eu l’effet escompté : la bourse chinoise a gagné près de 40% avant de céder une partie de ces gains, en toute logique, pour terminer sur une performance de +24%. Quant à savoir si les mesures d’incitation suffiront à infléchir la trajectoire de l’économie chinoise à long terme, la question demeure en suspens.

2. L’« indice FANG », star des marchés

Source : www.investing.com (27/12/2024)

Les performances exceptionnelles des actions américaines sont en grande partie dues à un petit groupe de méga-capitalisations. L’indice FANG, officiellement connu sous le nom de NYSE FANG+ Index, a augmenté de plus de 57% cette année. Cet indice se compose de dix des entreprises technologiques et web les plus négociées, chacune pondérée à 10%. Au départ, l’acronyme « FANG » venait de Facebook (devenu Meta), Amazon, Netflix et Google (devenu Alphabet). Depuis, l’indice s’est élargi et reprend maintenant aussi Apple, Microsoft, NVIDIA, ServiceNow, Crowdstrike et Broadcom Inc. ServiceNow est principalement actif dans le domaine des technologies du cloud et réseau, avec des filiales notamment à Malines et Zaventem. Crowdstrike et Broadcom se consacrent surtout à la cybersécurité.

À l’exception de Microsoft (+16%), tous ces titres ont surperformé par rapport au reste des actions américaines. Cette année encore, les lauriers reviennent à NVIDIA, qui a su terminer en hausse de 171% en 2024 après un gain de plus de 184% en 2023.  

Action

YTD (30/12/2024)

Nvidia

184,60%

Broadcom Inc

122,73%

Netflix

93,71%

Meta

73,21%

ServiceNow

57,30%

Amazon

49,24%

Crowdstrike

43,78%

Google

39,51%

Apple

37,71%

Microsoft

16,09%

Vous souhaitez investir dans les « FANG » ? Hormis Amazon, toutes ces entreprises sont incluses dans la sélection d’actions du fonds PTAM Global Allocation Fund (au 30/11/2024).  

3. Pas de stress sur les marchés d’actions

Source : www.cboe.com

Début 2024, le monde craignait que les banques centrales n’aient trop relevé les taux à court terme, et qu’une récession s’ensuive. Sur le plan géopolitique aussi, ce fut une année turbulente. Mais les investisseurs en actions ne se sont pas laissé impressionner (« climbing the wall of worry » ?). L’indice VIX, qui mesure la volatilité du S&P 500, est considéré comme le principal baromètre de l’anxiété des investisseurs. Lorsqu’il dépasse 20, les bourses sont inquiètes, et à partir de 40, c’est la panique. Cette année-ci, l’indice a à peine dépassé 20. Le relèvement surprise du taux directeur au Japon a provoqué un petit vent de panique au début du mois d’août, et les investisseurs se sont également fait du mauvais sang à l’approche des élections américaines. 

4. Le calme sur les marchés des taux

Source : www.nbb.be

Les abaissements de taux opérés par les banques centrales ont eu relativement peu d’effet sur le taux à long terme. Au contraire, celui-ci a continué à augmenter au cours des premiers mois de l’année. C’est d’ailleurs ainsi que l’inversion de la courbe des taux – le taux à court terme dépassant le taux à long terme – s’est dissipée. Après une baisse de régime, nous constatons que le taux à long terme remonte la pente ces derniers mois. Notamment en raison des déficits budgétaires de nombreux pays développés, nous pouvons nous attendre à ce que les taux restent « élevés ». Dans ce contexte, les obligations pourront à nouveau apporter une certaine stabilité aux portefeuilles mixtes, avec un rendement suffisant pour battre l’inflation.  

5. Inflation : stable, à un niveau élevé

Source : www.statbel.fgov.be

Après la flambée de l’inflation due à la hausse des prix de l’énergie en 2022 en raison de la guerre en Ukraine, suivie d’une chute tout aussi brutale en 2023, le taux s’est quelque peu stabilisé en 2024, bien qu’à un niveau (trop) élevé. Fin novembre, l’inflation sur base annuelle s’élevait à 3,16%. Si la forte hausse des prix alimentaires semble derrière nous, les prix de l’énergie sont repartis à la hausse. Alors que l’année précédente, des mesures de soutien avaient été mises en place en novembre dans le cadre de la gestion de la crise financière, ce n’était plus le cas en 2024, et les cours s’en sont ressentis. Selon Statbel, les effets de l’expiration du forfait de base joueront encore jusqu’en février 2025 compris. 

Le Bureau fédéral du Plan s’attend à ce que l’inflation belge ne retombe à l’objectif de 2% qu’à partir de mars 2025. 
 

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